Le Parc des Princes s’en souviendra. Pas pour un récital, ni pour une démonstration. Mais pour ce genre de nuit où les cicatrices passées se referment enfin, où la peur recule, et où les hommes grandissent. Le PSG a souffert, tremblé, mais le PSG a tenu. Et au bout de la nuit, c’est lui qui verra Munich.
Un gardien en état de grâce face à l’orage anglais
Le scénario, pourtant, n’avait rien d’un conte tranquille. Arsenal est arrivé en terrain conquis, avec l’arrogance des grandes équipes anglaises qui savent faire déjouer. Paris a été bousculé. Donnarumma, lui, s’est élevé au rang d’icône. Il y eut cette parade devant Declan Rice à la 4e minute, puis un envol sur la frappe d’Ødegaard, puis un arrêt réflexe sur Saka. Et tout le Parc a compris : il faudrait un miracle pour faire plier le géant italien.
Mais Paris, c’est aussi le vice, l’éclair, le moment qui change tout. À la 27e, Fabian Ruiz a hérité d’un ballon cafouillé dans la surface. Contrôle de la poitrine, frappe sèche, 1-0. Un but contre le cours du jeu, mais un but qui libère. Arsenal a vacillé, sans rompre. Doué a raté le break, Vitinha a manqué son penalty. Alors le Parc a tremblé. Jusqu’à Hakimi. Une percée de Kvaratskhelia, une talonnade de Dembélé, une frappe croisée : 2-0. Le volcan parisien pouvait rugir.
Fabian Ruiz et Hakimi, les bourreaux d’Arsenal
Mais pas pour longtemps. À la 76e, Saka surgissait au premier poteau pour réduire le score. 2-1. Frisson dans les travées. Et quand, à la 80e, l’Anglais manqua de peu le doublé, tout Paris a cru au remake d’Aston Villa. Mais pas cette fois. Luis Enrique a harangué, les siens ont serré les dents. Donnarumma encore, la défense enfin, et le rêve devenu réalité.
Le PSG jouera donc une deuxième finale de Ligue des Champions, quatre ans après Lisbonne. Face à l’Inter, ce sera une autre bataille, un autre défi. Mais celle-ci, contre Arsenal, était peut-être la plus dure. Et elle est pour Paris.

Who will be named the 2024/25 UEFA Champions League Best Player of the Season?
